Diane par Frédéric Meurin
Les reflets les plus sombres de ses frisettes venaient parfois se perdre devant les yeux toujours rieurs de sa frimousse. En été son rire cascadait, rafraîchissant. En hiver, il m'aurait évoqué les grelots d'un Père Noël un peu en avance, de ceux qu’on voit dans les hivers des films
« époque ». Je sais c'est con comme image. J’aurais aimé vous y voir.
Bien campée dans ses baskets, toujours fringuée comme si elle revenait d’un ashram ou d’une bergerie dans le Larzac, elle alternait les moments de réflexion quasi dépressive sur la vie l’amour la mort qu’elle ne conceptualisait pas et parfois les vaches, avec des tornades d’énergie qui emportaient tout sur leur passage, moi y compris, sans même s’en rendre compte.
Je l’avais rencontrée au vernissage d’une copine commune, l'occasion parfaite et classique de discuter de tout et de rien, suffisamment pour avoir envie de se revoir.
extrait du N°2 du webzine Piments & Muscade